lundi 1 août 2022

40 ans! 1982-2022 - Vignoble de l'Orpailleur

La page couverture du bouquin d'Hervé Durand

Le copropriétaire de Vignoble de l’Orpailleur, Hervé Durand, a lancé au printemps 2022 le bouquin 40 ans! 1982-2022, Vignoble de l’Orpailleur. Le nom de l’Orpailleur a été suggéré par notre célèbre chanteur-poète national Gilles Vigneault référant ainsi au travail intense et ardu des chercheurs d’or! Effectivement, selon Gilles Vigneault, l’Orpailleur (chercheur d’or), c’est celui qui lave les alluvions aurifères pour en extraire par temps, science et patience les paillettes d’or qui s’y trouvent alors que le viticulteur met science, patience, le temps qu’il fallait pour extraire de la terre québécoise un vin blanc, sec, unique…

Les quatre associés de l'Orpailleur:
Hervé Durand, Charles-Henri de Coussergues
Pierre Rodrigue et Frank Furtado
Source: Bouquin de Hervé Durand

Hervé Durand résume dans le cadre de cet ouvrage d’une centaine de pages l’histoire mémorable de ce vignoble pionnier. Celui-ci est devenu le chef de file, le vignoble phare  au Québec, un modèle à suivre pour les autres vignobles. Les quatre associés de l’Orpailleur, Charles-Henri de Coussergues, Hervé Durand, deux oenologues d’origine française, Frank Furtado et Pierre Rodrigue, deux Québécois, ainsi que toute l’équipe, ont réussi le tour de force de créer un vignoble véritablement québécois produisant des vins d’une qualité comparable aux meilleurs de la planète vinicole. Dans ses mots, Hervé Durand relate l’historique de l’Orpailleur et, en quelque sorte, la petite histoire des vignobles québécois. Il passe en revue notamment  certains faits historiques, les premières années d’exploitation, le terroir et les vins de l’Orpailleur dont leur fameux vin de glace.



Hervé Durand, copropriétaire de l'Orpailleur
Source: Bouquin de Hervé Durand

Même si certaines personnes ont pu être sceptiques au départ, on peut dire 40 ans plus tard mission accomplie! L’Orpailleur a réussi à produire des vins d’une qualité irréprochable et internationale. Son leitmotiv a toujours été la créativité-innovation, l’authenticité et la qualité de ses produits. Que ce soit ses vins blancs et rosés, son mousseux, son vin de glace ou ses vins de spécialité comme La Part des Anges et La Marquise, Orpailleur a su se démarquer en misant sur des vins de qualité. On comprend vite que ce grand projet des vignobles québécois n’aura pas été facile pour ces pionniers du vin au Québec. Ils ont dû affronter un climat hostile avec des hivers très rigoureux ainsi que de nombreuses difficultés législatives, réglementaires et administratives. Mais, contre vents et marées, Orpailleur et ses confrères-vignerons ont réussi à s’imposer et à nous offrir de superbes vins, depuis le vignoble jusqu’à notre verre authentiquement d’ici, comme le dit si bien Gilles Vigneault.

Pour avoir collaboré au lancement et au développement des vignobles dans les années 1980 et 1990, je peux témoigner que certains des intervenants socio-économiques de l’époque n’ont pas toujours offert la meilleure des collaborations à l’égard des vignobles québécois, quelques-uns auraient même pu nuire à leur développement! Hervé Durand n’a pas abordé dans son livre un souper historique regroupant une quinzaine d’œnologues français auquel nous avons pu participer à Bordeaux, France, en 1985. Chaque œnologue devait apporter l’un de ses meilleurs vins pour le faire goûter aux autres collègues. Hervé Durand avait apporté le vin Blanc de l’Orpailleur du millésime 1984 et l’avait fait déguster à l’aveugle en masquant l’étiquette. Les commentaires furent surprenants : un vin frais, vif, aérien, un beau vin fin, un vin de l’Europe de l’Est…! Bref, des commentaires tous très positifs pour un vin dont les vignes étaient âgées de moins de trois ans! Lorsque Hervé a dévoilé le vin et son origine, les participants ont été stupéfaits et l’un d’eux s’est exclamé environ comme ceci : Alors là, ce n’est pas possible, vous avez réussi un tel vin dans un pays de glace!

Il importe de rappeler en terminant que Dunham était un village fantôme au début des années 1980 en termes touristiques. Dès le début des années 1990, Dunham a beaucoup progressé dans la culture de la vigne et est devenu par la suite la capitale vinicole du Québec avec une quinzaine de vignobles, en comptant ceux des villages voisins. Le Québec compte maintenant près de 200 vignobles. En ajoutant les plus de 400 microbrasseries, cidreries et distilleries artisanales, le Québec a connu un essor agrotouristique remarquable depuis le début des années 2000. Vignoble de l’Orpailleur n’est pas étranger à ce beau succès. Merci à toute l’équipe de l’Orpailleur pour ce grand succès authentiquement d’ici et particulièrement à nos amis d’origine française Hervé et Charles-Henri!

Rédigé par Jacques Ouimet

Révisé par Suzanne Cromp Ouimet

Le verso du bouquin d'Hervé Durand

P.S.: Le bouquin est disponible au vignoble de l'Orpailleur, Dunham.