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Voilier viking de type drakkar |
Ce n’est pas d’hier que les boissons alcooliques suscitent de l’intérêt au Québec. La petite histoire nous apprend que le Viking Leif Eiriksson aurait visité l’Amérique du Nord un peu avant l’an 1 000 à bord de son voilier de type drakkar. Il aurait nommé Vinland (la terre des vignes), la région de l’Est de l’Amérique du Nord s’étendant de Terre-Neuve jusqu’à la Nouvelle-Angleterre, en raison des nombreux plants de vignes sauvages que l’on y trouvait. Jacques Cartier nomma pour sa part l’Île d’Orléans « l’Isle de Bascus » car « y treuvasmes force vignes » en septembre 1535.
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Brasserie Molson, Montréal |
Le Québec crée la Commission des liqueurs en 1921 et est la seule province à légiférer à cette époque afin d’encadrer le commerce et l'approvisionnement de l’alcool, ce qui fit alors du Québec un carrefour très important du marché des spiritueux en territoire d’Amérique. Samuel Bronfman profite de l’occasion pour fonder Distillers Corporation à Montréal en 1924. Celle-ci fusionne avec la compagnie Seagram en 1928 et devient un géant dans l’industrie de l’alcool et le plus grand distillateur au monde. Seagram appartient aujourd'hui notamment au groupe Pernod Ricard.
Les boissons
alcooliques artisanales
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Lever de soleil sur le vignoble Côtes d'Ardoise, Dunham |
Afin
d’éviter les problèmes vécus par le cidre industriel, nous nous sommes inspirés, au Québec, des
pratiques utilisées en Ontario, en Californie et en Europe, particulièrement en
France, pour accompagner et encadrer (réglementer) la production artisanale de
boissons alcooliques. Nous avons priorisé au départ l’échange, la
concertation et le regroupement entre les différents intervenants
gouvernementaux et les producteurs-productrices, le tout sous la coordination du
MICT. Le producteur devait être reconnu comme producteur agricole, sauf pour la
bière. En matière de regroupement, nous favorisions l’implantation de quelques
producteurs dans une même région, dont Dunham pour les vignobles. Également, le
regroupement au sein d’association de producteurs permettait l’échange et le partage d’informations entre eux. Cette
pratique se poursuit toujours aujourd'hui, ce qui constitue l’une des forces des
producteurs québécois. Fort heureusement, des experts d’origine européenne,
dont quelques œnologues français, parmi les nouveaux producteurs, ont accepté de
partager leur savoir-faire avec leurs collègues.
Aujourd’hui,
près de mille producteurs-productrices détiennent un permis de production de
boissons alcooliques au Québec dont quelque 330 microbrasseries, 160 vignobles,
100 cidreries et 60 distilleries (la première micro-distillerie est apparue au Québec en 1999). Ils ont remporté plusieurs milliers de prix
et médailles dans des compétitions nationales et internationales. Certains ont
réussi à exporter leurs produits sur les marchés étrangers. Dunham est devenue
la capitale québécoise du vin.
Quelques coups de coeur
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Brasserie de Dunham, Dunham |
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Feu Victor Dietrich en période de vendanges |