La Cité du vin, Bordeaux |
Notre voyage vinicole consiste à
revoir la très belle ville de Bordeaux et la route des vins du Médoc. Nous désirons
également découvrir la rive droite de la Dordogne et sa route des vins de
Saint-Émilion jusqu’à Blaye. Notre
périple se termine à Biarritz, ville balnéaire huppée de la côte Atlantique. Bordeaux
constitue certainement l’une des plus belles villes de France et peut aussi être
qualifiée, à juste titre, de la capitale
française du vin. La région regroupe
plus de 8 000 domaines et châteaux répartis sur 60 appellations d’origine
et produisant 5 millions hl sur 112 000 ha. Nous avons été charmés par son
nouveau lieu culturel vinicole Cité du Vin qui
célébrait sa première année d’existence en juin 2017.
À Listrac, nous avons visité le
Château Fourcas Hosten. Nous avons eu un coup de cœur pour son vin millésimé 2007 et son deuxième vin Les Cèdres d’Hosten
2009. Ces deux vins présentaient de belles notes fruitées, beaucoup de finesse
avec des tanins doux.
En continuant notre route, nous nous arrêtons, sans
rendez-vous, au Château Larose-Trintaudon (vin disponible à la SAQ) situé entre
Margaux et Pauillac. Ce château est l’un de nos vins fétiches depuis que nous
l’avons découvert au début des années 1980. Madame Céline Bonnet, responsable
de l’accueil, nous a reçus de façon très chaleureuse. Nous avons dégusté les
trois vins de la maison : Château Larose-Trintaudon, Château Larose Perganson
et enfin le Château Arnaud, trois vins du Haut-Médoc et dont les deux premiers
sont classés crus bourgeois. Nous avons beaucoup aimé ces vins et
particulièrement le dernier. En effet, les deux Larose affichaient beaucoup de
classe avec un beau fruité et des notes complexes et épicées. Château Arnaud se
démarquait pour sa part par ses notes exotiques. Trois très beaux vins.
Ayant déjà visité la région de
Bordeaux à quelques reprises dans le passé, nous voulions en apprendre
davantage sur les vins de la rive droite de la Dordogne. Nous avons ainsi
réservé une chambre d’hôte au Château de la Vieille Chapelle (les dépendances
de la chapelle romane Notre-Dame datant du 12ième siècle), charmant
gîte-vignoble sur le bord de la Dordogne à Lugon-et-l’Île-du-Carney. Ce joli village
viticole est situé à mi-chemin entre Saint-Émilion et Bourg (de 15 à 20 minutes
et à une demi-heure de Blaye et de Bordeaux en voiture). Chaque soir, notre
hôte monsieur Frédéric Mallier offre à sa clientèle une dégustation commentée
de ses vins pendant que son épouse madame Fabienne Mallier fait mijoter pour
les convives de savoureux plats de son cru à partir d’aliments frais du marché.
Nous avons aimé le blanc Tradition et le rouge Réserve de la Vieille Chapelle, son Grand rosé et son merlot de Beaudet. Les gels du printemps 2017 ont été désastreux pour ce vignoble de 8 hectares (et pour plusieurs autres vignobles bordelais) qui a perdu plus de 75% de sa récolte. Ce vignoble est en agriculture biologique et est représenté au Québec par l’agence promotionnelle Les vieux garçons.
Pour la petite histoire,
rappelons que monsieur Jean-Luc Thunevin, Français d’origine algérienne et grand amateur
de vins, a d’abord exploité un modeste dépanneur vendant du vin et ensuite un
bar à vins à Saint-Émilion. Il a aussi tenté sa chance comme négociant de vins.
Sans formation en œnologie, ses amis mentors Jacques Luxey, journaliste
vinicole, et Alain Vauthier de Château Ausone, lui ont tout appris sur le vin.
Après maintes dégustations et notamment du vin du Château Le Pin, Pomerol, qui
l’a beaucoup impressionné, il a acheté en 1989 une petite parcelle de 0,6 hectare de vignes à
Val de Fongaban. Avec des soins très méticuleux apportés à la vigne (taille,
effeuillage et vendanges vertes visant un faible rendement) et à la
vinification (micro-cuvées avec pigeage et bâtonnage sur lies comme cela se
pratique en Bourgogne), il réalise sa première récolte en 1991 et crée, en
1992, le Château Valandraud. Ce nom provient de la fusion de val et du nom de
famille de son épouse. Il recourt aux services d’œnologues réputés dont Michel
Rolland. Il est alors remarqué par le célèbre chroniqueur vinicole Robert
Parker qui lui alloue des notes quasi-parfaites pour son vin Valandraud. Parker
le surnomme le « Bad Boy » de Saint-Émilion. Ainsi est née la fameuse
appellation non contrôlée de « vin de garage »! Nous avons visité le "garage" servant de modeste cuverie où il élaborait ses premiers vins à
Saint-Émilion au début des années 1990!
P.S.: Le magazine Vins & Vignobles a publié cet article dans sa quasi-intégralité en 2017.
La Cité du vin
La Cité du vin a été lancée en
juin 2016 dans le quartier des Bassins à flot (Garonne) grâce au financement de
nombreux partenaires et mécènes des secteurs public et privé. La Fondation pour
la culture et les civilisations du vin en assure maintenant l’exploitation. Le
très réputé architecte canadien Frank Gehry qui a conçu en l’occurrence le
musée Guggenheim de Bilbao en Espagne, a
aussi signé les plans de cette œuvre architecturale monumentale des plus
évocatrices. Au rez-de-chaussée, le visiteur a accès à une boutique commerciale,
une cave à vin regroupant des vins de l’ensemble de la planète vinicole, y
compris certains vins du Canada et notamment deux vins du vignoble québécois
L’Orpailleur de Dunham (son rouge et le blanc
Cuvée Natashquan). Le premier étage de La Cité est consacré aux ateliers de
dégustation thématique, aux activités culturelles et aux événements temporaires.
Lors de notre visite, nous avons pu voir l’exposition temporaire « Bistrot!
De Beaudelaire à Picasso » regroupant une centaine d’œuvres d’artistes de
cette époque et entre autres de Toulouse-Lautrec.
Buffet des sens, Le parcours permanent, La Cité du vin, Bordeaux |
Le deuxième étage est réservé à
l’événement phare de la Cité nommé « Le
parcours permanent ». Ce parcours très captivant reflète essentiellement
l’art de vivre du vin. Il est composé de dix-neuf espaces culturels englobant
différents thèmes sur le vin dont un tour du monde des vignobles, une table des
terroirs, un portrait sur les vins englobant entre autres le vin de glace
canadien ainsi qu’un buffet des sens où le participant est invité à sentir
différents arômes contenus dans le vin. Si le visiteur en ressort
vraiment enrichi sur une pléiade d’informations et de faits historiques reliés
au vin, il aura surtout vécu une expérience immersive et sensorielle
extraordinaire et inoubliable. La visite de La Cité se termine au belvédère du
huitième étage qui offre une vue imprenable
sur Bordeaux et sur le pont levant Jacques Chaban-Delmas traversant la Gironde, le tout en dégustant un verre de
vin de votre choix. La Cité du vin affiche des résultats mirobolants pour sa
première année d’exploitation avec 425 000 visiteurs.
La route des vins du Médoc
Tout bon amateur de vins se doit
de visiter au moins une fois dans sa vie la route vinicole des châteaux du
Médoc, une des plus belles au monde. Cette route serpente le Médoc en grande
partie sur la D-9, sur une soixantaine de kilomètres. Elle débute à Blanquefort
et se termine au nord de Saint-Estèphe en passant par les villages pittoresques
de Margaux, de Saint-Julien et de Pauillac. Si l’appellation Pauillac regroupe
le plus grand nombre de châteaux classés 1er Grand Cru en 1855
(trois 1er Grands Crus classés dont Mouton Rothschild promu au
premier rang en 1973), Margaux arrive en tête quant au nombre total de châteaux
classés Grands Crus (21). La plupart des châteaux valent le détour. Nos
préférés visuellement parlant parmi les châteaux classés, sont Margaux, Palmer,
Issan et Kirwan dans l’appellation Margaux; Gruaud Larose et Beychevelle (Beychevelle signifie Baisser la voile en gascon) dans
le très joli village de Saint-Julien; Mouton Rothschild et Pichon Longueville
(comte et comtesse) à Pauillac et enfin le Cos D’Estournel à Saint-Estèphe.
Parmi les châteaux non classés en 1855, nous avons aimé Siran à Margaux, Fourcas
Hosten à Listrac et Chasse Spleen à Moulis en Médoc.
Château Fourcas Hosten, Listrac |
Château LaroseTrintaudon, Saint-Laurent de Médoc |
La rive droite de la Dordogne
La table principale du petit-déjeuner située dans la vieille chapelle, Château de La Vieille Chapelle, Lugon |
Nous avons aimé le blanc Tradition et le rouge Réserve de la Vieille Chapelle, son Grand rosé et son merlot de Beaudet. Les gels du printemps 2017 ont été désastreux pour ce vignoble de 8 hectares (et pour plusieurs autres vignobles bordelais) qui a perdu plus de 75% de sa récolte. Ce vignoble est en agriculture biologique et est représenté au Québec par l’agence promotionnelle Les vieux garçons.
Jacques en face du Château Petrus, Pomerol |
Nous amorçons notre tournée de ce
coin de pays de la Dordogne par le libournais. Nous y visitons d’abord Pomerol et la route de ses
châteaux prestigieux comme Pétrus, L’Évangile, Le Pin, Lafleur, Certan de May
et La Conseillante. Malheureusement, ces
châteaux n’étaient pas ouverts au public pour une visite et une dégustation
sans rendez-vous. Pomerol ressemblait davantage à un village fantôme plutôt
qu’à un village vinicole couru par une clientèle avide de grands vins. À
l’inverse, Saint-Émilion était envahi par une foule très dense en ce dimanche
de canicule. Nous avons dû stationner la voiture à près d’un kilomètre du
village. Saint-Émilion constitue à juste titre l’un des plus beaux villages de France
et est classé au sein du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce village médiéval de
2 000 habitants attire plus d’un million de touristes par année. On peut y
déambuler dans ses rues pentues et étroites pour y admirer ses places
publiques, son église monolithe, son ermitage sous la chapelle de la Trinité et
surtout ses nombreuses boutiques offrant des produits du terroir et des dégustations
sur place. Les vins que nous avons le plus appréciés dans ces boutiques sont
ceux du phénomène M. Jean-Luc Thunevin
et de son épouse Murielle Andraud. Nous
avons adoré son Château Valandraud, 1er Grand Cru classé depuis 2012.
De plus, le Virginie de Valandraud 2013 et le Clos Badon 2014, deux vins de
l’appellation Saint-Émilion Grand cru, le Château du Beau-Père 2014, en appellation
Pomerol, nous ont aussi fortement impressionnés par leur concentration et leur
finesse. Avant de quitter ce beau village, nous avons aussi fait provision du
bloc de foie gras de canard exceptionnel de la famille Gouzilh.
La devanture d'un bar à vin, Saint-Émilion |
Continuant notre ballade sur la
rive droite de la Dordogne, nous avons beaucoup aimé la ville de Libourne et sa
Place Royale, son église Saint-Jean, son pont de pierre, sa fête de la musique
et ses rues commerçantes animées. Dans la commune La Rivière, au pays du
fronsadais (Fronsac), le château vinicole La Rivière et ses jardins avec vue
sur la Dordogne, sont impressionnants. À quelques minutes de Libourne sur la
rive gauche de la Dordogne, le Château forteresse de Vayres, datant du Moyen
Âge, et ses jardins sont aussi remarquables. Bourg et son château citadelle
sont dignes de mention ainsi que Blaye et sa citadelle de Vauban. Bourg en
latin (et en langue gasconne) signifie fort ou forteresse. Mentionnons que la Citadelle
de Vauban fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO et constitue, avec ses
remparts, l’un des éléments du « Verrou » : ensemble de trois
forteresses composé de Fort Pâté et de Fort Médoc érigés sur la Gironde au 17ième siècle sous Louis XIV, pour protéger la grande ville de Bordeaux contre les ennemis
potentiellement envahisseurs.
De plus, il ne faut pas rater les maisons
troglodytiques datant de la période gallo-romaine et toujours habitées à
Gauriac, en bordure de la Dordogne entre Bourg et Blaye.
Maison troglodytique, Gauriac |
En matière vinicole, Blaye fait
partie des vins Côtes de Bordeaux (Blaye Côtes de Bordeaux), tout comme les
vins de Francs, de Castillon, de Cadillac au sud de Bordeaux et enfin de
Sainte-Foy qui a joint les Côtes de Bordeaux en 2016. Selon madame Aurélie
Lascourgières, chargée des relations de presse à l’Union des Côtes de Bordeaux,
ces différentes appellations de Côtes de Bordeaux sont certes éloignées l’une
de l’autre géographiquement mais elles partagent plusieurs points en commun
dont des vignobles situés en coteaux et à proximité de cours d’eau. Également, leurs
caractéristiques organoleptiques ont certaines similitudes : vins de
structure, élégants, ronds et gourmands. Enfin, l’Union et ses membres ont une vision
collective axée sur la créativité et le partage pour le développement et la
commercialisation de leurs vins. Ceux-ci se démarquent des vins de l’appellation
générique Bordeaux en termes de rendement et de vieillissement. Ils peuvent ainsi
se comparer aux Bordeaux supérieurs mais avec des vignes plantées en coteaux.
L’Union des Côtes de Bordeaux veut également se distinguer des autres vins de
Bordeaux en s’identifiant comme les « Bordeaux
Côtes & Cœur ».
Parmi les vins dégustés sur la
rive droite de la Dordogne, nous avons eu un réel coup de cœur pour ceux du Château Cailleteau Bergeron et notamment
son rouge Ox 2014, un très beau vin complexe aux tanins structurants mais non
agressifs. Nous avons aussi fait une belle découverte avec les vins de la
coopérative Les Vignerons de Tutiac qui regroupe 450 producteurs passionnés dans
les appellations Bordeaux, Blaye et Côtes de Bourg et entre autres le malbec Lieu-dit Ter Pointe
2015 (Côtes de Bourg). Également, les vins du groupe familial Vignobles Bayle-Carreau
étaient gourmands et jouissifs : le Crémant Bayle-Carreau rosé Brut et le rouge
du Château Eyquem 2012 (Côtes de Bourg) nous ont conquis. Le nom de ce château
rend hommage à Michel Eyquem de Montaigne dont la famille a déjà résidé au
château. Celui-ci est situé au confluent des rivières Dordogne et Garonne et le
belvédère à partir de ce vignoble est saisissant.
Vinexpo
Nous avons profité de notre
semaine dans la région de Bordeaux pour revoir à nouveau le salon Vinexpo. Notre
dernière visite remonte à 1995 alors que les vins de la Californie faisaient un
tabac publicitaire en accaparant plus du quart de l’espace de ce
salon-exposition reconnu comme le plus important au monde. En même temps, les
vins de glace canadiens faisaient parler d’eux en remportant plusieurs prix et
médailles à Vinexpo. Si le volet vinitech (équipements et machineries
vinicoles) a depuis disparu de Vinexpo, l’événement est encore plus imposant
qu’à l’époque. Il attire plus de 2 300 exposants d’une quarantaine de pays
et quelque 45 000 visiteurs reliés au vin.
Suzanne et Jacques en compagnie de M. Bernard Magrez, Vinexpo, Bordeaux |
Nous y avons rencontrés quelques viticulteurs
connus dont messieurs Bernard Magrez du Château Pape Clément, Alvaro Palacios
de la vinerie du même nom, Cristopher Cannan du Clos Figueras et Miguel Torres
fils des vins Miguel Torres. Inutile de mentionner ici que leurs vins offerts
en dégustation étaient tous délectables sans exception. Également, quelques vins
se démarquaient vraiment parmi les vins que nous avons dégustés à Vinexpo. Château
Renom qui a été vendu en 2014 à un investisseur chinois, nous a tout à fait séduits
avec son rouge 2015 et le Blanc liquoreux 2015 et 2016, en appellation Cadillac
(Côtes de Bordeaux pour le rouge). Des vins de haut calibre. Aussi, Champagne
Dauby, propriétaire récoltant à AY, nous a vraiment charmés avec ses champagnes
Blanc de noir 1er cru, Réserve 1er cru, Guy Dauby Grand
cru et son millésimé 2010 : tous affichaient caractère, fraîcheur,
élégance et équilibre. Madame Flore Dauby nous a confié qu’elle aimerait
beaucoup commercialiser ses vins au Québec. Nous ne pouvons que souhaiter que ce
désir se réalise un jour afin de nous permettre de déguster au Québec ses vins
d’une grande classe.
Sauternes et Biarritz
Les jardins de Château Yquem, Sauternes |
En direction de Biarritz, nous
faisons une brève halte à Sauternes, village atypique du bordelais avec ses
paysages aux multiples vallons verdoyants et surtout son illustre château Yquem.
Même si nous n’avons pas pu déguster ses vins, nous avons pu nous promener dans
le vignoble et dans ses jardins magnifiques. Nous nous sommes néanmoins repris
en dégustant les vins de son noble voisin, Château Guiraud, 1er
Grand cru classé. Nous avons beaucoup
aimé le 2ième vin Petit Guiraud 2013 et le Château Guiraud, millésime
2010, était grandiose. Ampleur, profondeur, finesse, élégance, équilibre et
longueur en bouche résument les qualités de ce très grand vin sauternais.
Si Bordeaux peut être qualifiée de la perle de l'Aquitaine, Biarritz constitue une place balnéaire de choix pour les touristes avec sa grande plage, la pratique du surf, sa côte fleurie du centre-ville, son rocher de la Vierge, son phare et l’excellence de sa cuisine basque. Si vous disposez de quelques heures, le village voisin de Saint-Jean-de-Luz vaut le détour pour la beauté naturelle de ses plages et de ses côtes.
Si Bordeaux peut être qualifiée de la perle de l'Aquitaine, Biarritz constitue une place balnéaire de choix pour les touristes avec sa grande plage, la pratique du surf, sa côte fleurie du centre-ville, son rocher de la Vierge, son phare et l’excellence de sa cuisine basque. Si vous disposez de quelques heures, le village voisin de Saint-Jean-de-Luz vaut le détour pour la beauté naturelle de ses plages et de ses côtes.
Où manger :
- Restaurant Chez Carles, Lugon
- Le bistrot d’Aurélie, Bordeaux
- Brasserie l’Orient, Libourne
- Bistrot Les Coulisses, Biarritz
Où dormir (au milieu des vignes):
- Château de la Vieille Chapelle, Lugon-et-Ile-du-Carney
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